Dordogne. Ecologue par passion, Arnaud Queyrel s’est attaché à l’observation et à la remise en valeur d’un site naturel en bordure de Dordogne
Un projet passionnel
« A Bergerac, en aval immédiat du barrage Salvette, la rivière a formé sur sa rive gauche un vaste atterrissement composé de sable et de galets qui longe une petite falaise argileuse et sa ripisylve. Original par sa géologie, le site est un véritable réservoir de biodiversité et héberge une flore remarquable. Malgré son intérêt et un formidable potentiel pédagogique, il a mauvaise réputation et souffre d’une mauvaise image auprès des Bergeracois… »
D’abord écologue par passion avant d’avoir créé récemment sa propre entreprise pour devenir conseiller en écologie, Arnaud Queyrel met la plage du Grand Caudou au cœur d’un projet de revalorisation et de protection qui passe par des animations de médiation du patrimoine nature : sorties sur le terrain, ateliers découvertes et chantiers natures.
Etudes et mutualisation des expériences
Le projet défendu par Arnaud Queyrel vise à aborder le site par l’apprentissage des grands enjeux écologiques. D’une typologie spécifique, la plage est par exemple le théâtre d’une lutte acharnée dont il a été le premier observateur, entre deux espèces invasives partageant le même biotope : la cuscute et la jussie. L’observation et un suivi rigoureux de leur dissémination par hydrochorie (dispersion des graines par l’eau) devraient être riches d’enseignements. Dans le même ordre d’idée démonstrative, le projet plaide pour l’entretien d’une saulaie arbustive dépérissante.
Impliqué personnellement sur le devenir de ce site auquel il est très attaché, A. Queyrel invite ainsi les Bergeracois à se réapproprier les lieux. Bien que située en secteur urbain, la plage du Grand Caudou a longtemps servi de décharge sauvage. C’est entre autres par la diffusion des résultats de ses observations qu’il compte sensibiliser les élus et la population au bien-fondé d’un travail de reconquête écologique du site.