Les dessous de l’image
Par Hervé Sentucq
Le Pont Coudé sur la Dronne, le pavillon Renaissance et l’abbaye de Brantôme, un site magique pour lequel je me devais de restituer une ambiance extraordinaire. Perché sur un tabouret prêt à tomber à l’eau (mais sans l’intention) je déguste chaque seconde de l’heure bleue. Le meilleur équilibre entre la lumière résiduelle du jour et l’éclairage public ou illuminations dépend de chaque site, de l’angle de prise de vue par rapport au coucher de soleil. Improvisation à chaque fois. Le contraste de la scène est très mais alors très fort. 4 photos à l’horizontale chacune bracketées -2/0/+2, soit : 4 fois moins de lumière, exposition normale, 4 fois plus de lumière. Et pour chacune de ses 6 photos donc, 2 développements différents, youpi, 12 photos à « peindre » longuement, pas youpi donc 🙁
Ah et puis tant qu’on y est, ajoutons 4 photos avec une balance de couleur plus froide, idéal pour restituer les ombres, et zoum… on est à 16, au diable l’avarice voyons !
J’attaque. Donc le lendemain (ellipse cachant la sueur et les moments de découragement) tada ou ta da ou tadam (onomatopée qui rappelle le battement de tambour)… et voilà ! (expression française passée dans le langage anglo-saxon).
Je remercie les canards qui n’ont pas trop navigué ce soir-là, j’ai ainsi pu obtenir 3-4 fois un reflet assez badass.
Je remercie les éclairagistes, notamment ceux qui s’occupent du pont et du petit pavillon adjacent… attention ces derniers ne sont éclairés que tant que des clients du restaurant mangent en terrasse, vi vi !
Je remercie la rotation de la Terre…