Barrage de l’Aigle © EDF
CANTAL. Un projet de balade touristique à Nauzenac intègre une vaste réflexion sur l’histoire de la retenue du barrage de l’Aigle et le développement durable.
Depuis 1945, alors que le village de Nauzenac disparaissait sous les eaux de la retenue du barrage de l’Aigle, nul n’avait vraiment songé à nourrir un vrai projet autour ou à proximité des sites d’installations hydroélectriques. Ce constat sera sans doute caduc dès 2018 grâce à l’Association Sports Loisirs Jeunesse (ASLJ).
Officiant depuis plus de vingt ans sur les communautés de communes de Mauriac, Sumène-Artense, Salers et Plateau bortois, l’ASLJ connaît bien les gorges de la Dordogne et leur potentiel. Elle envisage de migrer vers un statut de Société coopérative d’intérêt collectif « avec l’intention de mener des projets structurants pour le territoire, y associer l’ensemble des acteurs et s’investir dans le développement de la région ».
Un site historique
En priorité, l’association prévoit la création de balades nautiques touristiques thématisées sur la retenue du barrage. Le projet est encore en phase embryonnaire mais les premières orientations vont vers l’exploitation de la richesse du potentiel local sur de nombreux volets. Parmi ceux-ci, on peut évoquer les thématiques de la production d’énergie hydroélectrique sur la Dordogne, la découverte de la faune et de la flore du bassin, l’histoire de la construction du barrage de l’Aigle et de son rôle stratégique pendant la Seconde guerre mondiale et la vie d’autrefois autour de la rivière. Il s’agit ici d’interagir avec une multitude d’acteurs du territoire, pour disposer d’une quantité et d’une qualité d’informations dignes de valoriser ce dernier auprès d’un large public.
Vue panoramique sur le barrage de l’Aigle
Une démarche environnementale
Les premières réflexions ont été lancées et des démarches ont été entreprises pour établir une base au port de Chalvignac (sur la retenue du barrage). L’ensemble des axes explorés intègre une démarche respectueuse de l’environnement au travers d’une gestion raisonnée des flux touristiques, d’une bonne pratique de gestion des déchets ou encore de la production d’énergie verte.
Pour exemple, l’association a opté – en ce qui concerne les déplacements nautiques – pour une embarcation (vedette panoramique, gabare…) dotée d’une motorisation électrique. Si ce choix peut être retenu avec les partenaires du projet, l’installation de panneaux photovoltaïques pourrait amener à l’autonomie de recharge des batteries. En termes de gestion de déchets et de flux touristiques, l’ASLJ pourraient s’inspirer des dispositifs déjà en place sur d’autres points du bassin. Deux études de faisabilité sont en cours… A suivre.