DORDOGNE. Tous près de Lalinde, une association redonne vie à un ruisseau et créé une fête autour de celui-ci.
« Née en décembre 2014 pour sauvegarder le ruisseau et ses écoulements, recenser le petit patrimoine et renouer le lien intergénérationnel autour de son projet en sensibilisant les riverains et en recréant un dynamisme qui favoriserait le lien social dans le village de Sauveboeuf », l’association « Au fil du Drayaux » a déjà bien travaillé. Après avoir fait le constat que ce petit cours d’eau, qui serpente du haut des coteaux de Grand-Castang où il prend sa source jusqu’au moulin de la Guillou où il se jette dans la Dordogne, ne coulait presque plus (en raison entre autres d’exfiltrations relatives au karst), les membres de l’association ont retroussé leur manche.
Renseignements pris auprès des organismes compétents, l’association a organisé une première réunion le 21 mars 2015 pour sensibiliser la population. Un rendez-vous à l’occasion duquel Alain Cassagne, son président, a ouvert le dialogue avec les propriétaires riverains pour réfléchir ensemble aux solutions à apporter.
Dialogue et lien social
La démarche a reçu un bel accueil, les élus de Mauzac et Grand-Castang, comme ceux de Lalinde ont fait part de leur soutien et de leur collaboration ; idem pour la société de pêche lindoise et le Syndicat mixte Rivières, vallées et patrimoine en Bergeracois. Depuis, les équipes de travail suivent le linéaire du Drayaux, notamment pour retirer les embâcles afin de faciliter l’écoulement de l’eau et pour parer aux problèmes qui peuvent se résoudre facilement.
« Nous estimons que de nombreux écoulements, même minimes, peuvent être réaménagés, optimisés, de façon très rapide et simple », assurent les membres de l’association. Pour en persuader le plus grand nombre et présenter les premières réalisations, « Au fil du Drayaux » a organisé une marche en juillet dernier, à laquelle ont participé près de 80 personnes, âgées de 2 à 72 ans. Fort de ce succès, l’association envisage d’instituer dès 2016 une fête d’ores et déjà baptisée « le printemps du Drayaux », qui s’articulera autour de l’eau, du blé et du pain.