Les dessous de l’image
Par Hervé Sentucq
S’approcher au pied du Sancy par la vallée du Mont-Dore est une agression pour les yeux. Une fois au bout de la route c’est 360° de mauvais goût, cette station doit-être jumelée à celle de Tignes, son modèle à coup sûr. Et comme la route est encore longue… pour lui ressembler, on continue à bétonner et aciériser. Le seul intérêt de s’en approcher est d’emprunter le dernier petit val qui n’a pas été « défoncé », celui de Courre, et encore les premiers 100m se font sous des télésièges et des pylônes.
Amoureux de la nature aptes à marcher, pour profiter des crêtes du Sancy, partez de partout ailleurs, même du village du Mont-Dore si vous le souhaitez mais en partant directement sur les collines. Ca vous évitera également de vous faire rançonner au parking de la station… Ce serait dommage que les randonneurs financent de tels aménagements. Bon je vais prendre un calmant et je reviens.
Devant illustrer les premiers pas, enfin les premiers dévalements de pentes de la Dordogne, j’ai donc pris un peu de distance. Objectif cacher (minimiser) la misère, pour que domine la majesté des crêtes, des pentes et des ravins. Doser le premier plan d’herbes sèches, suffisamment de reliefs grâce aux ombres pour qu’il ne paraisse pas inutile. C’est un peu la piste d’envol vers les sommets. Une composition avec une diagonale, la géométrie c’est sympa ! J’ai attendu que les pentes à gauche soient un peu éclairés, juste un peu, car plus j’attendais moins j’avais d’ombres dans mes herbes. La photo ça apprend les compromis, qu’on se le dise et répète. Ce magnifique ciel bleu est celui que j’ai pu admirer à mon arrivée sur le site. 1h plus tard quand enfin toutes les conditions étaient top de top de ce qui se fait de mieux pour la saison, et bien… quelques trainées blanches… enfin > MODE REMBOBINER > LECTURE > Ce magnifique ciel bleu… aide à ne pas surcharger d’informations une image qui en a déjà que trop. En ce début octobre, le soleil peine à monter haut dans le ciel et les ombres portées restent allongées toute la journée. Et bien je n’avais qu’à venir en juillet me souffle-t-on… ah oui mais… les teintes automnales… compromis machin truc… enfin vous avez compris.
Outai, la Dordogne outai ? J’aime bien la route sinueuse, elle rappelle le mode de déplacement des cours d’eau dans les vallons plats, sug-ges-tion su-bli-m-inale !