Sauvegarde d’une race patrimoniale
La race bovine « Ferrandaise » repeuple aujourd’hui les monts d’Auvergne, son site d’implantation originel, est nous nous en réjouissons. Cette race originaire du Puy-de-Dôme est naturellement adaptée aux conditions de vie difficiles de la moyenne montagne ; elle supporte bien les basses températures de l’hiver et reconstitue facilement ses réserves après les périodes de disette. La Ferrandaise à l’avantage de vivre longtemps, de disposer d’une bonne fertilité et d’avoir une santé solide qui nécessite peu d’interventions vétérinaires.
Elle a tout pour plaire et pourtant cette race fut en voie de disparition il y a une trentaine d’année. Dans les années 1950, la recherche de productivité a amené les éleveurs de la région à remplacer toutes leurs Ferrandaises, qui constituaient alors la quasi-totalité de leurs troupeaux, par des Holstein originaires de la Frise, région au bord de la mer du Nord entre les Pays-Bas et l’Allemagne.
Heureusement, quelques éleveurs passionnés ont engagé un combat pour sa sauvegarde. Soutenus par le Parc Naturel Régional des volcans d’Auvergne et l’Institut de l’Elevage, ils ont créé en 1977 l’Association pour la sauvegarde de la race bovine Ferrandaise. Conservation d’un patrimoine génétique diversifié, rajeunissement du troupeau et augmentation progressive des effectifs furent et sont encore aujourd’hui les objectifs de l’Association pour la sauvegarde de la race bovine Ferrandaise.
Avec 70 taureaux et près de 1800 femelles, la race Ferrandaise est considérée comme sauvée, toutefois un travail reste à faire pour qu’elle soit davantage reconnue et plébiscitée. C’est pour cette raison que l’association participe activement à de nombreuses manifestations et essaye de concrétiser de nouveaux projets, notamment afin de permettre une meilleure valorisation de la production de lait et de viande de cette vache mixte.