Les dessous de l’image
Par Hervé Sentucq
Et non je ne glisse pas une image andalouse dans la série. Ce bâtiment monumental érigé selon un plan basilical présente en effet une architecture néo-byzantine, inspiré par les thermes de Caracalla à Rome. Y déambuler est déjà en soi un saut dans le temps et un bain dans la beauté et l’harmonie. Choisir un jour de canicule constitue la cerise sur le gâteau de cette séance photo. Après-midi de silence et de contemplation à l’intérieur de ce monument historique, 3 cadrages réalisés. Voici le tout premier. Les éléments géométriques étant prépondérants, seule la projection plane est envisageable. Réalisée avec un 50mm en position verticale, voilà au final un champ de 93° mais… avec la perspective d’un 50mm soit l’impression que restitueraient vos yeux si vous vous placiez au point précis où j’étais… Car 93° en une fois demande le recours à un 17mm et là comme dit wiki (wikipédia pour les non intimes) : ‘L’effet de perspective d’un grand angle tend à faire paraître divers plans d’une même image plus éloignés les uns des autres qu’en réalité.’
Après il faut savoir se placer au mm près dans l’espace afin de respecter la symétrie voulue par les concepteurs. Sous peine de voir le premier rectangle au premier plan partir de travers, etc, etc.
Le plus important reste le cadrage. Savoir couper sans que cela choque et chercher à voir de la façon la plus forte. Comme l’a dit ce photographe dont je vous conseille le blog très philosophique (je le connais bien il s’est incarné dans mon enveloppe corporelle) : « Un cadrage permet d’isoler le sujet, cette portion de réalité, de son contexte, concentre notre attention sur ce que le regard du photographe juge digne d’intérêt (« regardez-moi »). Les éléments, au départ sans rapport ou sans importance, sont mis en relation entre eux ».