LOT. A Gintrac dans la vallée de la Dordogne quercynoise, l’opération de sauvegarde du château de Taillefer a été élargie à un grand périmètre de sites naturels
Une Association de sauvegarde du château de Taillefer
L’histoire du château de Taillefer, vestige majeur du patrimoine castral médiéval du Lot, remonte au XIIIe siècle. La création de l’association de sauvegarde qui en porte le nom date de février 2014. A l’origine, le projet associatif s’articulait essentiellement autour du château bâti sur un éperon de la corniche du causse de Gramat, qui domine la vallée de la Dordogne et le village de Gintrac. Il a progressivement évolué dans un périmètre géographique élargi, pour prendre en compte la dimension environnementale et agir en fonction de la relation entre les vestiges castraux, le village, la vallée et la rivière.
Une démarche évidente face aux intérêts écologiques et biologiques d’un espace entièrement répertorié au titre de l’inventaire national des ZNIEFF et en partie (extrémité de l’éperon et espaces en contrebas) intégré au site Natura 2000 de la vallée de la Dordogne quercynoise.
Interprétation, gestion et mise en valeur
Les abords directs du château comptent d’ailleurs des habitats d’intérêt communautaire prioritaire : des pelouses sèches semi-naturelles à orchidées remarquables sur le plateau, des bois clairs frais à tilleul, frênes, érables et sycomores sur les pentes en contrebas, une grotte qui abrite des chauves-souris protégées à l’Est et des espèces végétales à caractère méditerranéen (pistachier térébinthe, alaterne, figuier…) sur la corniche orientale.
Aujourd’hui, l’association s’attache à mettre en valeur l’interaction de richesses aux composantes historiques, architecturales, paysagères et naturelles qui méritent d’être décryptées à destination du public. Pour atteindre cet objectif, trois axes de travail ont d’ores et déjà été retenus : interprétation du site pour sensibiliser les visiteurs par l’émotion avec des dispositifs discrets utilisant les nouvelles technologies, gestion des espaces naturels et agricoles avec mobilisation des propriétaires privés et revalorisation touristique harmonieuse du site.
Un projet fédérateur
Fortement impliquée dans ce projet depuis près de quatre ans, l’association pour la sauvegarde du château de Taillefer, est parvenue à fédérer les forces au travers d’animations de sensibilisation autour des vestiges. Les habitants et la commune de Gintrac, la Communauté de communes Cauvaldor, le Conseil départemental et le CAUE du Lot, le Conseil régional d’Occitanie, l’Etat mais aussi des partenaires privés (Fondation du patrimoine, banques…) se sont mobilisés autour de l’opération. Bénéficiant désormais de ces soutiens, le projet devrait entrer très prochainement dans sa phase opérationnelle, sous la maîtrise d’ouvrage de la commune de Gintrac.
La vallée de la Dordogne vue des ruines du château de Taillefer © Hervé Sentucq