Les dessous de l’image
Par Hervé Sentucq
Je suis toujours touché par un étrange sentiment de quiétude devant un chef d’oeuvre paysager qui, en quelques traits, semble effleurer la beauté du monde avec une étonnante acuité. Par le cadre que j’impose je pousse à l’extrême la concision de la forme et du message. Le temps semble alors suspendu, je me sens serein. Un haïku me revient, ce petit poème extrêmement bref visant à dire l’évanescence des choses :
Jour de paresse
Comptant sur un coup de vent
Pour tourner ma page
(Damien Gabriels)
Ce coin perdu abrite un de mes camps de base lors de mes échappées méditative où je dérive sans attache en essayant de vivre avec le sens de la beauté éphémère. Il se trouve qu’il est aux portes du bassin de la Dordogne, je devrais plutôt dire qu’il est… une porte.
Non loin de ce secteur, quand la chaleur de l’été a roussi l’herbe. Je guette depuis 1h le passage du défilé de voitures de collection. Les vaches ne pourront pas malheureusement profiter comme moi de ce spectacle. Le vacher, arrivé 5 minutes avant la parade, les convie à se rendre au pré d’à côté.