Tout au long de son parcours, des contreforts du Massif Central jusqu’à l’Atlantique, la Dordogne unit les hommes, qui de tout temps se sont installés sur ses rives, parce que sans doute ils y ont trouvé la satisfaction de tous les sens.
Son bassin constitue le berceau de la présence humaine en Europe, avec au premier rang la vallée de la Vézère qui bénéficie d’une concentration particulière de sites archéologiques et préhistoriques d’intérêt mondial avec en particulier le joyau de Lascaux. Les « Sites préhistoriques et grottes ornées de la Vallée de la Vézère » inscrits sur la liste du Patrimoine mondial de l’UNESCO en 1979, concernent 25 grottes ornées et 147 gisements remontant jusqu’au Paléolithique, ainsi que des centaines de milliers de vestiges lithiques, osseux et artistiques découverts au cours de fouilles.
La vallée est aussi jalonnée de très nombreux châteaux médiévaux et d’époque renaissance, de villages pittoresques ainsi que de sites religieux emblématiques avec notamment le Sanctuaire de Notre Dame de Rocamadour, classé Grand Site de France en 2011. On notera que parmi les monuments historiques des chemins de Compostelle inscrits en 1998 au Patrimoine mondial, cinq édifices du bassin de la Dordogne, dont la Cathédrale Saint-Front, sont concernés par la désignation de l’UNESCO. Les monuments historiques ont été sélectionnés pour leur rôle actif dans les échanges et le développement religieux et culturel de la fin du Moyen-Âge.
Entre Xaintrie et Quercy, les quais d’Argentat témoigne quant à eux de la grande époque de la batellerie, lorsque les gabares reliaient un chapelet de châteaux (Castelnaud-la-Chapelle, Beynac), de bastides (Domme, Bergerac), de ville et de villages médiévaux (Carennac, Souillac, La Roque-Gageac) encore intacts aujourd’hui.
Le bassin versant de la Dordogne présente également 91sites classés et 320 sites inscrits au titre de la Loi Malraux, dont la commune de Sarlat qui représente un écrin renaissance digne de La Boétie. Au total les sites reconnus sur le bassin couvrent une superficie de plus 860km², soit 3,6 % du territoire.
La « Juridiction de Saint-Emilion » a été reconnue par l’UNESCO en 1999 au titre de ses paysages viticoles. La viticulture a été introduite dans cette région fertile d’Aquitaine par les Romains et s’est intensifiée au Moyen-Âge. Le territoire de Saint-Émilion a bénéficié de sa situation sur la route de pèlerinage vers Saint-Jacques-de-Compostelle, et plusieurs églises, monastères et hospices y ont été construits à partir du XIe siècle. Le statut particulier de juridiction lui a été accordé au cours de la période du gouvernement anglais au XIIe siècle. Il s’agit d’un paysage exceptionnel, entièrement consacré à la viticulture, dont les villes et villages comptent de nombreux monuments historiques de qualité.
Retrouvez ici des éléments sur l’histoire des populations et des activités humaines autour de la rivière Dordogne et sa vallée: Caractéristiques populations et activités