Les dessous de l’image
Par Hervé Sentucq
Avec sa silhouette trapue, l’église de Cheylade présente la rudesse qu’on attend d’un sanctuaire de Haute-Auvergne. Le choc n’en est que plus fort lorsqu’en levant les yeux, on découvre l’étrange et lumineux décor qui éclaire ses voûtes. Des centaines de fleurs, d’animaux, d’êtres imaginaires : une voie lactée de symboles mais aussi des images profanes. Plus de 1300 caissons de bois peints, un déluge de représentations naïves peintes par on ne sait qui. Un plafond merveilleux !
Quelques exemple :
– animaux : chien, âne, cheval, poules, renard, colombe, aigle …
– animaux fantastiques : méduse gorgones, le basilic cet oiseau à deux têtes né d’un œuf de coq couvé par un dragon …
– fleurs et fruits : rosacées, œillets, tulipes, tournesols, campanules, fruits de la vigne …
– autres motifs : cœurs, anges, cloches, fleurs de lys, et écussons d’armoiries, têtes de mort avec des tibias entrecroisés comme sur des drapeaux de pirates …
– un seul humain est représenté : il s’agit d’un berger qui tient un bâton.
Photographier les lieux est pour le moins compliqué. Les écarts de lumière sont tout bonnement délirants. Les rares visiteurs ont la possibilité d’éclairer le plafond (1€ les 5 minutes). Mais alors, pour un photographe, les écarts de lumières ne deviennent plus maitrisables et tout prend une teinte très orangé. Le mieux est d’utiliser une pose longue.