Les dessous de l’image
Par Hervé Sentucq
Reliant le massif du Sancy et les monts du Cantal, le Cézallier est voué au vent et aux troupeaux de vaches (dont les célèbres Salers). Ses hauts plateaux ondulés sont constitués d’immenses coulées de lave successives, rabotées par les glaciers du quaternaire. Refuge de l’insondable solitude, il frappe d’un coup par son immensité et vous fait ressentir sa puissance charnelle. L’oeil se perd dans la succession des crêtes des plateaux, découpées sur l’horizon qui fuit. Le vent caresse votre peau, vous respirez profondément et vous vous sentez appartenir à ce plateau, depuis toujours.
Arrivé la veille à la Godivelle, j’avais repéré ce panorama digne d’un plan de western. C’est au petit matin que j’ai pu peaufiner la juste quantité d’ombres soulignant les éléments du paysage, l’agencement des bovidés, la juste proportion de chaque plan.
