L’ensemble du bassin de la Dordogne a été classé Réserve de Biosphère par l’UNESCO le 11 juillet 2012. A cette occasion le bassin de la Dordogne a intégré le Réseau mondial des Réserves de biosphère qui en 2020 rassemble 701 sites d’exception à travers les cinq continents.
Que sont les Réserves de biosphère ?
Sites d’application du programme sur l’Homme et la biosphère de l’UNESCO, les Réserves sont des lieux d’apprentissage et d’expérimentation du développement durable. Ce sont aussi des territoires engagés pour la préservation des paysages, des écosystèmes et des espèces, dans lesquels on a su conserver un équilibre entre la nature et les activités humaines.
Les réserves de biosphère comprennent des écosystèmes terrestres, marins et côtiers. Chaque réserve favorise des solutions conciliant la conservation de la biodiversité et son utilisation durable. Ce sont enfin des lieux où les gens partagent un idéal de vie respectueux de la nature et construisent ensemble un avenir prometteur.
Une Réserve de biosphère est donc à la fois un laboratoire du développement durable, un catalyseur de bonnes pratiques et un lieu de partage des expériences. C’est avant tout un territoire vivant en constante évolution dans lequel nous cherchons à bien comprendre nos héritages passés pour mieux créer notre futur.
Quelles sont les fonctions des réserves de biosphère ?
Chaque réserve de biosphère doit remplir trois fonctions fondamentales, à la fois complémentaires et se renforçant mutuellement :
- une fonction de conservation, pour contribuer à la conservation des paysages, des écosystèmes, des espèces et des variations génétiques ;
- une fonction de développement, pour favoriser un développement économique et humain durable d’un point de vue socio-culturel et écologique ;
- une fonction logistique, pour fournir un soutien à la recherche, à la surveillance continue, à l’éducation et à l’échange d’information concernant les questions locales, nationales et mondiales de conservation et de développement.
Quel zonage pour les réserves de biosphère ?
Les réserves de biosphère se composent de trois zones interdépendantes qui sont complémentaires et se renforcent mutuellement :
- L’aire centrale comprend une zone strictement protégée qui contribue à la conservation des paysages, des écosystèmes, des espèces et de la variation génétique.
- La zone tampon entoure ou jouxte l’aire centrale et est utilisée pour des activités compatibles avec des pratiques écologiquement viables susceptibles de renforcer la recherche, le suivi, la formation et l’éducation scientifiques.
- L’aire de transition est la zone où les communautés encouragent des activités économiques et humaines durables des points de vue socioculturel et écologique.
Qu’est-ce que le réseau des réserves de biosphère ?
Les 661 sites reconnus Réserves de biosphère de l’UNESCO forment un réseau mondial unique en son genre. Ce réseau met en relation à travers le monde, les populations et les acteurs des réserves de biosphère qui au quotidien expérimentent des solutions nouvelles afin de bâtir un avenir dont nous serons fiers et dans lequel nous aurons confiance.
Les Réserves de biosphère ont elles des valeurs communes?
En tant que lieu d’échange et d’apprentissage, le réseau et les réserves de biosphères du monde entier partagent 4 valeurs fondamentales et un langage commun :
- Nous rendons honneur à l’Hommes et à la nature (valeur « positivité »)
- Nous favorisons la participation et nous donnons aux personnes les moyens de contribuer à nos projets (valeur « participation »)
- Nous explorons des solutions nouvelles au quotidien (valeur « innovation »)
- Nous avons conscience que nous faisons partie d’un tout plus grand que nous (valeur « collectivité »)
Que signifie le classement de l’UNESCO ?
Tout d’abord, le classement de l’UNESCO reconnait le bassin de la Dordogne comme un territoire exemplaire et d’intérêt majeur à l’échelle mondiale. Il suggère aussi une certaine harmonie entre la nature et les hommes qui l’ont exploitée, habitée, façonnée, rêvée… sans l’abîmer irrémédiablement.
En reconnaissant le Bassin de la Dordogne comme Réserve de biosphère, l’UNESCO valorise des choix de développement jugés, plus qu’ailleurs, respectueux de la diversité biologique et culturelle sur le territoire. Mais l’UNESCO identifie surtout un potentiel pour aller plus loin. Plus qu’une récompense invitant à figer l’existant, il s’agit donc d’un encouragement lancé à la population du bassin, d’une invitation à s’impliquer plus encore dans l’avant-garde d’un développement réellement responsable.
Qu’est-ce que la désignation UNESCO nous apporte ?
La désignation en tant que réserve de biosphère est en quelque sorte la garantie de disposer d’un environnement préservé qui au quotidien nous apporte des avantages nombreux, qu’ils soient directs ou indirects. Dans les faits et pour citer quelques exemples, un environnement et des milieux naturels préservés sont synonyme de ressources naturelles abondantes, de paysages riches et diversifiés ainsi que de récoltes agricoles de qualité. Il offre également un cadre de vie agréable, un bien-être moral mais aussi une source d’inspiration culturelle et artistique, autant d’élément indispensable à l’épanouissement personnel et au bonheur.
Le concept de réserve de biosphère peut être donc utilisé comme un cadre permettant d’orienter et de renforcer des projets visant à améliorer les modes de subsistance des populations et à assurer un environnement durable.
Au final, la désignation UNESCO représente une belle occasion de prise de conscience par tous les acteurs locaux du territoire : habitants, élus, entrepreneurs, associations… À tous de se persuader intimement que maintenir un environnement préservé et des cours d’eau en bon état, c’est confirmer durablement nos activités mais aussi et surtout s’assurer d’un bien-être esthétique et moral qui n’a pas de prix.
Pourquoi la rivière Dordogne et son bassin ?
La Réserve de biosphère du bassin de la Dordogne est structurée autour de la rivière Dordogne et de de son réseau hydrographique.
Nous pensons que la Dordogne et l’ensemble des cours d’eau qui l’alimente représentent un élément fondamental de la vie des populations du bassin. Quoi de mieux qu’un fleuve pour comprendre la solidarité nécessaire entre l’amont et l’aval ? Entre son propre petit ruisseau et l’ensemble du bassin hydrographique ? Entre la nature et les hommes ? Entre le passé, le présent et l’avenir ?
Le principe fondateur de la Réserve de biosphère du bassin de la Dordogne est que la préservation de son patrimoine fluvial, des ressources et des bienfaits qu’il dispense, est une condition du développement futur de ce territoire et du bien-être des riverains.
C’est à ce titre que le fleuve Dordogne a été désigné par l’UNESCO aire centrale du dispositif dont la fonction première est la conservation de la biodiversité. Cela implique qu’à travers nos actions nous garantissions la protection des écosystèmes et des espèces que la rivière abrite. Autrement dit, notre objectif est de permettre les activités humaines en lien avec la rivière tout en s’assurant qu’elles s’exercent dans le respect des équilibres naturels.
Qui peut participer ?
C’est nous tous, usagers de la rivière, habitants du bassin et visiteurs qui faisons la réserve de biosphère. Nous sommes tous héritiers, bénéficiaires et garants de notre territoire. II est donc de notre devoir et de notre responsabilité collective et individuelle, quotidienne et à long terme, de maintenir la symbiose entre la nature et l’homme qui caractérisent le bassin de la Dordogne. Adoptons des gestes simples au quotidien et améliorons ensemble notre façon de vivre dans le respect de notre environnement.
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Le terme biosphère
Ce mot désigne la minuscule couche vivante de notre planète, où les conditions sont réunies pour assurer la vie. Épaisse de quelques kilomètres dans les océans et l’atmosphère, et profonde de quelques mètres sous terre, c’est la seule partie habitable de la planète.
Des milliards d’années ont été nécessaires pour que naisse la biosphère et que la vie puisse s’y développer. Mais aujourd’hui, l’Homme, par son développement technologique, a le pouvoir de la modifier ou l’altérer si profondément que la survie de l’espèce humaine en est menacée.
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