Les dessous de l’image
Par Hervé Sentucq
Cette vue connue principalement par les âmes des poètes ménage un des panoramas majeurs sur la Dordogne. Mais… je sais je me répète… la végétation pousse. Un arbre barre la composition juste à droite de la rivière et tout ce que vous voyez en bas de l’image est caché par la végétation.
<~~ L’Arbre
Fort de cette constatation, me voilà donc sur un muret sur la pointe des pieds, avec mon plus grand trépied la colonne dépliée à son maximum. Merci au live-view (écran de contrôle arrière) qui me permet à bout de bras de cadrer approximativement 3 mètres au dessus du sol. Il est 21h50. Le soleil s’est couché à gauche de la direction que je pointe. Contrairement à ma prise de vue entre chien et loup du château de Catelnaud effectuée en direction opposée au coucher du soleil un jour de nouvelle lune (donc quasiment sans lumière), je n’ai pas besoin de réaliser cette fois deux vues à des moments différents. Une bonne chose car il y a l’arbre… Celui qui barre ma vue souvenez-vous… Je dois donc composer 4 images à partir de la droite jusqu’à rencontrer qui vous savez. Ceci tout au bout à droite du muret sur lequel je suis juché. Puis me déplacer tout à gauche du dit muret… l’arbre s’étant « déplacé » du coup à droite de la rivière… pour repartir pour 3 photos, ceci de la rivière à la gauche de ma composition. Et voilà ! Y’a plus l’arbre. Mais reste le plaisir de fin gourmet du montage…
Ah j’oubliais, pour rendre ce moment en équilibre instable, les bras en l’air, sur la pointe des pieds, au bort du vide… encore plus vivant, rien de tel que des bourrasques de vent. Repérable au mouvement des branches en bas à gauche. Une photo intemporelle mais dans le mouv !